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    < Retour Jean De la difficulté d’être victime col blanc de l’amiante Mémoire soumis au BAPE dans le cadre des audiences sur « L’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés » le 11 février 2020. Jean Renaud En traitement pour un mésothéliome lié au lieu de travail, professeur émérite, département de Sociologie, Université de Montréal et directeur pendant 10 ans du Centre d’études ethniques des universités montréalaises. Contrairement à mes habitudes, le présent mémoire est écrit à la première personne et ne porte pas sur l’analyse statistique longitudinale de données liées à l’immigration et à l’ethnicité et ses conséquences en termes de politiques et d’intervention. Il se veut plutôt un compte rendu de mon parcours comme patient diagnostiqué pour un mésothéliome pleural lié à l’amiante. Faisant partie des quelques 20% de survivants (de mon groupe d’âge et de ma configuration particulière de mésothéliome) 22 mois après le diagnostic, il me semble urgent de témoigner. Le présent mémoire s’inscrit dans l’objectif #2 de la commission, soit « dresser un état des connaissances scientifiques sur les répercussions de l’amiante et de ses résidus en particulier sur la santé ». Je veux illustrer que : La proportion des cols blancs ayant eu une maladie reliée l’amiante au bureau est, somme toute, inconnue et très largement sous-évaluée. L’amiante est un tueur professionnel beaucoup plus important que ce qui est évalué avec les données de la CNESST [1] . Cette analyse de l’Institut national de santé publique estime que l’amiante est responsable de 92.9% des décès liés à des maladies professionnelles en 2015. Le processus d’orientation vers une demande d’indemnisation dans le cas des cols blancs est biaisé et inefficace. Le processus de traitement des demandes d’indemnisation est biaisé en défaveur des cols blancs. D’aucune façon je ne voudrais nier l’importance des maladies liées à l’amiante pour les cols bleus. Mais il me semble nécessaire d’illustrer à quel point ils ne sont pas les seules victimes. L’usage de l’amiante et le recyclage des résidus amiantés devraient être bannis tant et aussi longtemps que les conséquences de l’usage passé de l’amiante ne sont pas réglées et que l’ensemble de ses victimes, pas seulement les travailleurs, n’ont pas été correctement indemnisées. Bref, tant que les effets de l’amiante déjà en place n’ont pas été gérés correctement, Il apparaît prématuré de développer des projets de revalorisation de ce minerai potentiellement mortel pour les travailleurs. 1- Mon exposition à l’amiante comme col blanc J’ai vraisemblablement contracté mon mésothéliome, de façon inattendue, dans mon bureau principal de l’université C’est la conclusion à laquelle sont arrivés une spécialiste en médecine du travail du CHUM et le comité des trois pneumologues de la CNESST. J’ai étudié et travaillé dans le même immeuble de 1968 à 2010. J’y ai eu le même bureau pendant 23 ans, de 1977 à 2010. Les tuiles du plafond flottant et les tuiles de plancher contenaient de l’amiante et j’ai manipulé les tuiles du plafond de mon bureau pour passer des fils et régler le débit d’air. Je suis en attente de la décision des quatre présidents des comités de pneumologues régionaux et de la décision finale de la CNESST qui peut ne pas suivre les recommandations précédentes. Je vous propose de partager mon parcours et d’ouvrir à l’occasion à des réflexions plus larges. Le mémoire est structuré de façon chronologique d’abord, question d’expliciter ce que vivent les victimes comme patients. Ensuite, les divers groupes de problèmes rencontrés par ces victimes dans la gestion de leur dossier sera abordé avec des thèmes transversaux qui recoupent plusieurs époques. 2- Le diagnostic J’ai eu pendant quelques mois au début de l’hiver 2017-18 moins d’énergie qu’à l’habitude; cela ne m’empêchait pas de prendre de longues marches et je cherchais tranquillement la cause avec mon médecin de famille. Jusqu’à ce qu’un après-midi de mars, prenant une marche par grand froid et grand vent, je me retrouve presqu’incapable de respirer. Je rencontre dans les heures qui suivent mon médecin de famille qui m’expédie illico à l’urgence du CHUM. Avec la recommandation médicale, le CHUM me prend en charge dans les minutes qui suivent mon arrivée. Je serai sur civière avec un début d’investigation clinique en moins de 5 minutes. J’y resterai 10 jours. J’en ressors avec le diagnostic de mésothéliome pleural, avec de nombreuses tumeurs cancéreuses dans un seul poumon, sans affections des ganglions ni métastases. Durant le processus, on s’informe, bien sûr, de mes contacts avec l’amiante et si j’ai alors pensé à mon bureau du département de Sociologie, c’est uniquement parce qu’il avait été désamianté après mon départ à la retraite. Autrement, cela n’aurait pas fait partie des hypothèses. Les excellents spécialistes que j’ai vus ont rempli leur obligation de déclaration obligatoire mais n’ont par ailleurs pas suggéré d’ouvrir un dossier en Médecine du travail et à la CNESST. On notera qu’il s’ensuit une sous-déclaration des cols blancs à la CNESST et que l’amiante est un tueur au travail plus important encore que ce que montrent les statistiques de l’Institut national de santé publique, l’univers des édifices à bureau leur échappant largement. 3- Le traitement Presque deux mois après le diagnostic, j’ai rencontré l’hémato-oncologue qui me prenait en charge pour traitement. Délai court mais pas instantané : j’ai connu un patient de même configuration de cancer que moi qui est décédé durant cette période d’attente . Côté traitement, mes tumeurs étaient inopérables parce que adjacentes à des organes vitaux et trop nombreuses. Elles étaient aussi non irradiables parce que trop dispersées et, là encore, trop proches d’organes vitaux. Il me restait le choix entre la chimiothérapie classique -qui n’a pas sérieusement évoluée depuis 50 ans pour le mésothéliome- ou un protocole expérimental basé sur l’immunothérapie. Ce protocole terminait alors sa phase 2 (confirmer l’activité clinique) qui montrait un accroissement de 6 mois de survie lorsque comparé à la chimiothérapie classique. J’ai choisi d’être traité via le protocole expérimental. Mais, sélection aléatoire, je me suis retrouvé dans le groupe contrôle, i.e. avec la chimio classique. J’ai commencé mes traitements aux trois semaines le 30 mai 2018. Ceux-ci impliquaient 4.5 litres de solutés divers et 8 heures sur chaise. Les premiers traitements sont pénibles : reins défaillants, gonflements, rash et plus d’une semaine complètement hors d’usage. Je communique beaucoup avec mon infirmière pivot et je tiens un journal que je transmets à mon médecin traitant qui en tient compte et ajuste les doses et les contre-mesures. Après 8 chimios, nombre maximum de traitements de chimio permis au protocole, je me retire de celui-ci afin de pouvoir continuer à être traité. La Cisplatine de ces premiers traitements s’avère trop agressive et est remplacée par du Carboplatine moins agressif mais moins efficace. Malgré tout, après la chimio 10, je dois suspendre complètement les traitements à cause de perte de sensibilité aux mains et aux pieds : j’ai l’impression de marcher sur des microbilles, ai peur de tomber et ne peux saisir d’objet sans le voir. Qualité de vie près de zéro. 68 jours de congé. Reprise des chimios et elles sont encore en cours. À la chimio 12, une molécule supplémentaire est introduite, le Bévacizumab connu sous le nom d’Avastin et, très récemment, sous le nom de son bio-équivalent le Mvasi. Ce n’est pas une chimio parce que cela ne tue pas la tumeur mais réduit son alimentation sanguine. Son principal effet perçu par les patients est d’augmenter la durée de vie de qualité, effets documentés par la recherche [2] . Voir la section suivante sur le sujet. Globalement, les scans montrent que les 8 premières chimios ont réduit la taille des tumeurs de 66% par rapport au début des traitements. Les chimios 9 et 10 ont stabilisé. Au retour des 68 jours de congé, les tumeurs avaient repris du volume (progression de 67%) mais je me retrouve quand même avec des tumeurs moins importantes qu’à l’origine i.e. à 57% (34% *1.67) de leur taille initiale. J’en suis aujourd’hui (11 février 2020) à avoir eu 24 chimios et 13 traitements Avastin / Mvasi au total, avec une relative stabilité de la taille des tumeurs et pas de métastases ni de modifications au niveau des ganglions. Je fais de l’anémie et dois me traiter pour des problèmes de champignons buccaux depuis le début des traitements. Après chaque traitement mon système immunitaire s’affaiblit pendant 10-12 jours avant de redevenir minimalement efficace. Un simple rhume devient alors la grippe du siècle et une simple allergie saisonnière affecte tellement les muqueuses qu’il faudrait trainer avec soi une charrette de mouchoirs papier. Mon épouse a adopté un système de protection radicale : nettoyage de toutes les surfaces touchées pendant la journée au condo avec des lingettes de peroxyde qualité hôpital – double effort si nous avons eu de la visite –, verres et serviettes qui sont à mon usage exclusif, etc. 4- L’Avastin / Mvasi et le problème des médicaments non couverts, même à titre d’exception, par la RAMQ Pour fins de simplicité, je parlerai d’Avastin pour désigner la molécule également commercialisée sous le nom de Mvasi. En France, cette molécule fait partie de façon standard des traitements pour les mésothéliomes et son efficacité a été démontrée. La pharmaceutique Roche n’a cependant pas fait les démarches nécessaires auprès de Santé Canada pour qu’il soit approuvé pour cette fin spécifique. Il est approuvé pour d’autres fins. La conséquence concrète est que la RAMQ refuse de payer ce traitement. L’assurance Croix Bleue que j’ai, qui est de nature complémentaire (la RAMQ paie d’abord, la CB paie le solde) refuse alors elle aussi de payer. La plupart des assurances santé liés aux emplois au Québec sont transformés en « complémentaires » lors de la prise de retraite, question de réduire les coûts pour les retraités. Sous le régime normal, la CB m’assure qu’elle aurait assuré les coûts de ce médicament. J’ai fait appel à un négociateur réputé excellent avec la CB et déposé un recours à leur comité de révision avec la collaboration de mon hématooncologue. Pour l’instant, aucune contribution financière n’est prévisible. Comme les mésothéliomes se déclarent de 20 à 40 ans après l’exposition initiale à l’amiante, c’est généralement à la retraite, et donc dans ce contexte de RAMQ et d’assurance complémentaire que sont pris les travailleurs. Ils sont donc, davantage que pour d’autres affections, plus fragilisés au niveau du manque de leur couverture d’assurance. Je me suis donc retrouvé face à un difficile dilemme : traitement à mes frais -plusieurs milliers de dollars par 3 semaines- et fragilisation du patrimoine familial ou pas de traitement, avec diminution conséquente de l’espérance de vie de qualité et de l’espérance de vie tout court. Les coûts précis sont disponibles, sur demande, à la commission : ils sont de l’ordre de plusieurs milliers de dollars. J’ai finalement choisi de payer le traitement. En partie avec l’idée que je m’en voudrais de mourir -plus rapidement- sans l’avoir essayé et que mon espérance de vie étant statistiquement très courte c’était un investissement de courte durée. On notera qu’il s’agit d’un choix déchirant qui n’est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses. L’ampleur de la dépense fait aussi probablement en sorte que les hématooncologues n’offrent pas cette option en l’absence d’assurance santé ou de perception d’aisance financière du patient, ce qui veut dire une espérance de vie réduite pour ces patients. Le traitement n’étant pas reconnu par Santé Canada, je dois le recevoir en clinique privée, ce qui m’exige une autre demi-journée de traitement aux trois semaines. La première dose a été reçue le 17 mai 2019 (chimio 12). J’ai poursuivi jusqu’à la chimio 16. Par la suite, avec la chimio 18, je suis passé au bio-équivalent (« bio-molécule générique ») Mvasi qui coûte 47% du prix de l’Avastin mais qui représente encore des milliers de dollars la dose. J’ai la chance d’avoir une hématooncologue qui suit ses dossiers et la pharmaceutique m’a dit que j’étais le premier utilisateur canadien du Mvasi. Les coûts impliqués dans tout cela m’ont finalement poussé à vérifier l’hypothèse d’une maladie professionnelle auprès de la Médecine du travail et de l’environnement, puis une demande de reconnaissance par la CNESST même si tous les intervenants me disaient que la démarche serait difficile parce je n’avais pas un métier manipulant de l’amiante et que la démonstration de la prépondérance du milieu de travail dans l’affection était difficile à faire et peu souvent reconnue. 5- La CNESST 5.1- La demande d’indemnisation J’ai tardé à faire ma demande CNESST pour diverses raisons. La principale étant l’incertitude quant à la présence et au rôle de l’amiante dans mon environnement de travail. De plus, j’étais abattu par le diagnostic et terrassé par les traitements. Enfin, contrairement aux accidents de travail, aucun système automatique ne s’est déclenché lors de ce diagnostic : en fait, je n’ai même pas souvenir que le personnel traitant ait évoqué cette réclamation ni, à plus forte raison le processus pour l’initier. Je savais pourtant que mon immeuble avait été désamianté bien que n’ayant pas idée de l’ampleur du travail effectué : j’étais alors à la retraite, loin de ces questions et j’ai maintenu peu de lien avec mes anciens collègues, a fortiori sur cette question. J’en ai fait part lors du diagnostic et lors du début de mes traitements mais personne ne m’a souligné que cela pouvait être la cause probable de mon mésothéliome et qu’une démarche en Médecine du travail et de l’environnement permettrait de clarifier la question et, éventuellement, d’initier une réclamation auprès de la CNESST. Dans ces conditions, j’imagine mal un col blanc ne sachant pas avoir travaillé dans un environnement contaminé initier quelque recours. Les données CNESST concernant les cols blancs sont nécessairement très largement sous-évaluées. La seule solution me semble être que les registres d’amiante des immeubles soient publics et consultables sans avoir affaire à l’employeur ou au propriétaire d’immeuble. J’y reviendrai plus loin. Une fois les traitements initiés, ceux-ci ont été d’une violence particulière, comme mentionné dans la section « traitement ». J’ai passé 30 semaines à simplement vouloir de me rendre au lendemain et espérer être redevenu assez en forme pour encaisser la chimio suivante. J’ai abandonné toute forme de travail intellectuel, été incapable de recevoir ou être reçu, me suis retiré de toutes mes obligations. N’existait plus que la famille très rapprochée et les amis qui m’accompagnaient aux traitements. Bref, c’est le cas de le dire, j’étais un ermite replié sur lui et hors du monde, sans compter qu’une partie importante de mes journées consistait à faire des siestes. Dans ce contexte de survie, je n’ai pas activement cherché à vérifier si mon mésothéliome pleural pourrait être associé à mon milieu de travail. J’ai seulement contacté le président de mon ancien syndicat (Syndicat général des professeurs de l’Université de Montréal) dont je n’ai plus eu de nouvelles et n’ai pas eu l’énergie de le relancer. J’ai appris en décembre 2019, lors d’un contact plus fructueux avec le SPGUM que le président antérieur avait transmis mon dossier au comité SST de l’institution et qu’il était écrit au procès-verbal de cette rencontre SST qu’un représentant du comité devait me contacter, ce qui n’a jamais été fait. Comme je le disais à la fin de la section précédente, c’est la pression financière qui m’a poussé à faire confirmer que l’origine de ma maladie était vraisemblablement professionnelle et à initier les démarches CNESST. J’en ai parlé à mon hématooncologue qui s’est avérée être la porte d’entrée. Elle m’a, sur l’heure, fait une référence en Médecine du travail où j’ai été rapidement reçu. La spécialiste que j’y ai rencontrée m’a évalué et m’a alors confirmé qu’il était probable que mon mésothéliome était causé par une exposition professionnelle à l’amiante. Elle a alors rempli et fait remplir les formulaires CNESST et bingo, c’était parti. Évidemment, si les registres d’amiante dont il est question à la section suivante avaient été accessibles et publicisés, mon processus de prise de connaissance de la présence d’amiante dans mon bureau même en aurait été grandement simplifié. Mon diagnostic de mésothéliome a été fait en mars 2018 et mon inscription CNESST en août 2019, i.e. 17 mois plus tard. Étant donné que pour mon type de cas, les analyses publiées [3] montrent que seulement 43% des personnes diagnostiquées survivent à la première année et 19% à la deuxième, j’ai réussi à me rendre au dépôt d’une demande, ce que ni moi ni ma succession n’aurait fait autrement. En l’absence de mécanismes d’information, d’orientation voire d’incitation à déposer une demande à la CNESST, plusieurs cols blancs ne font pas de démarches ou, incertains comme moi, hésitent à les faire. La conséquence, encore une fois, est la sous-estimation systématique. Si les immeubles à risque étaient publiquement identifiés, cela permettrait aux cols blancs d’au moins avoir idée qu’ils ont travaillé dans un environnement potentiellement dangereux. Les problèmes ne s’arrêtent cependant pas avec le dépôt de la demande d’indemnisation. 5.2- Délais de traitement des dossiers Le tout premier problème est lié aux délais de traitement des dossiers de la CNESST, au moins pour les victimes de maladie pulmonaire. Les délais officiellement annoncés ne sont pas respectés. Les divers agents rencontrés ne parlent d’ailleurs pas de file d’attente mais d’une piscine dont les dossiers seront éventuellement repêchés tellement ils se sentent sans contrôle. Lors du dépôt de ma demande, on m’a annoncé une attente d’au moins 6 mois pour que le dossier soit pris en charge par un agent. À partir de ce moment, il y a un délai de 3 mois pour que le « comité pulmonaire de Québec » étudie le dossier. Il est par la suite transmis au comité régional des « trois pneumologues » qui devrait convoquer le patient pour examen un autre trois mois plus tard. L’espérance de vie des gens atteint par un mésothéliome est typiquement courte, de l’ordre de 12 à 18 mois. Une portion importante ne sera donc vraisemblablement pas convoquée par ce dernier comité, la mort en ayant ainsi décidé et ce, même si une demande hâtive a été faite. Dans le cas des cols blanc, le problème se complique du fait qu’ils sont les seuls témoins et la seule mémoire des fonctions, des immeubles et des espaces de travail qu’ils ont occupés. Leur succession n’a pas cette mémoire. Certes, le rapport produit initialement par le spécialiste de Médecine du Travail contient des informations à cet effet… mais c’est précisément ce que doit valider le comité des trois pneumologues. Justice ne pourra être rendue dans leur cas par défaut d’audition du principal et seul témoin. Pour ma part, j’ai l’étrange impression d’avoir en partie court-circuité ces délais à cause d’un article paru dans La Presse+ du 3 décembre 2019 [4] sur mon cas et sur celui d’un autre ancien employé de l’Université de Montréal décédé quelques jours avant d’un mésothéliome. Mon dossier a été ouvert et j’ai reçu un appel téléphonique de ma nouvelle agente d’indemnisation le jour même de la publication à 16h30. Et mon rendez-vous avec le comité des trois pneumologues a été fixé au 3 février plutôt qu’en mai selon les délais qu’on m’avait annoncés. Simples coïncidences ? Je m’en voudrais d’avoir prolongé la durée dans la piscine d’une autre victime de maladie pulmonaire mais j’ai le sentiment d’avoir court-circuité de nombreuses victimes. 5.3- Médecine du travail et de l’environnement L’autre problème qui me semble important est lié à la composition du comité d’évaluation médicale. Il s’agit de trois pneumologues. On comprend facilement leur prépondérance lorsqu’on pense aux travailleurs cols bleus qui sont directement en contact avec l’amiante : le contact avec le contaminant va presque de soi et il s’agit d’évaluer les pertes de performance pulmonaire pour ajuster les compensations requises. C’est l’esprit initial de la loi. Dans le cas des cols blancs, on parle non pas de contact direct avec l’amiante mais d’environnement, de contamination diffuse, de qualité de l’air dans les immeubles, d’organisation des espaces de travail, etc. Bien sûr, les pneumologues peuvent comprendre, apprendre et s’adapter. Mais avouons que la dimension travail et environnement n’est pas dans leur formation initiale ni dans leur pratique courante alors que c’est le cas des spécialistes en Médecine du travail et de l’environnement. Leur présence sur le comité d’évaluation aiderait grandement dans le cas des cols blancs mais aussi, sûrement, dans le cas des cols bleus. J’ai reçu le verdict des trois pneumologues le jeudi 6 février. Ils ont recommandé mon dossier pour l’étape suivante, celle du comité des 4 présidents régionaux. Mais tout en me disant accepter mon dossier et me recommandant de faire appel s’il était refusé au final par la CNESST, on me tenait des propos opposés. Ils me rappelaient qu’au moins 1% des mésothéliomes n’étaient pas liés à l’amiante, et que même si j’avais réussi à obtenir une copie partielle du registre de l’UdeM relatif à mon bureau (aile de l’immeuble désamiantée et amiante dans les tuiles de plafond flottant et de plancher) il leur manquait, si j’ai bien compris, l’analyse de ces produits; ils ont aussi mis en doute mon mésothéliome en disant que la biopsie produite au CHUM lors de mon hospitalisation avec une partie d’une tumeur prélevée à l’aiguille était trop petite et pas suffisamment concluante pour eux (j’ai reçu un mauvais diagnostic du CHUM ?) et, finalement que j’étais encore en forme 22 mois après le diagnostic et que j’avais étrangement surperformé au test de marche… Mais ils ont émis un avis favorable. Je suis professeur d’université, j’ai dirigé des centres de recherche, j’ai l’habitude de comprendre les différents niveaux de rôles sociaux des acteurs, les tiraillements entre ces rôles chez les acteurs, j’ai l’habitude de la gestion et des pressions différentes selon les fonctions. Mais là j’avoue avoir été assommé. Et surtout de m’être dit que les personnes n’ayant pas mon passé risquaient d’être dévastées. Bien inutilement. Il faut à tout prix trouver une façon d’éviter ou d’atténuer ce type de communication somme toute très agressif et peu utile pour tous les travailleurs. La présence de spécialistes du Travail et de l’Environnement sur le Comité CNESST me semble nécessaire pour compléter le savoir disponible sur le comité, élargir sa capacité d’évaluation et mieux comprendre la réalité des cols blancs. Leur présence permettrait de contrebalancer les hésitations très perceptibles des pneumologues face aux contacts indirects avec l’amiante sur les lieux de travail et éviter d’agresser les victimes avec de tels propos. Enfin, il semble que la CNESST ne suive pas nécessairement les recommandations de ses comités d’experts. Si on comprend que le comité formé des quatre présidents des comités régionaux puisse nuancer ces recommandations dans un but de standardisation provinciale, il est difficile d’imaginer que ce qu’on nous dit être des influences occultes des employeurs puissent avoir quelque poids sur la décision finale de la CNESST. C’est vrai pour les cols bleus. Ce l’est encore plus fortement pour les cols blancs qui, s’ils ont pensé à déposer une demande et réussi à avoir un avis favorable, se retrouvent à nouveau discriminés vraisemblablement à cause du doute quant au lien causal entre leur « probable exposition » et leur cancer lié à l’amiante. 5.4- Recours collectif américain Un recours collectif pour les victimes de l’amiante a été réglé aux États-Unis. Les compagnies productrices de produits amiantés ont versé des fonds en fiducie pour compenser les victimes présentes et futures. Le Québec s’est joint à ce recours, ce qui donne accès à ces fonds aux Québécois. De plus, pour ce que j’ai pu en voir, le règlement est simple, rapide et reconnaît le statut de victime avec moins d’hésitations que la CNESST. Une victime de l’Université de Montréal, refusée par la CNESST, a été compensée par ces fonds. Pour une victime avec une courte espérance de vie, ce fond apparaît particulièrement intéressant. Le recours à ces fonds d’indemnisation est cependant mutuellement exclusif : soit ces fonds, soit la CNESST. En pratique, la CNESST se fait rembourser par ces fonds lorsqu’elle indemnise un dossier lié à l’amiante, ce qui empêche alors la victime d’y déposer demande concurrente. La CNESST est représentée dans ces dossiers par la firme américaine d’avocats Motley Rice. Le journaliste de La Presse Marc Thibodeau a tenté d’investiguer combien la Commission avait ainsi récupéré et si c’était au-delà ou en deçà de ce qu’elle a versé aux victimes. Mais l’information semble bien jalousement gardée et on n’en sait rien. L’indemnisation que la CNESST reçoit de ces fonds du recours collectif lorsqu’elle indemnise devrait faciliter l’acceptation des demandes. On a plutôt l’impression que ces montants que la CNESST reçoit sont versés au fond général. Si la CNESST refuse une demande d’indemnisation, alors la porte reste ouverte pour réclamer auprès de ces fonds. Pour ce que j’ai pu en voir, les montants reçus par les Canadiens sont faibles en comparaison de ceux versés aux USA. Et il s’agit d’un paiement final qui ne peut être renégocié en cas de récidive ou complications. Comme victime, j’ai hésité sur la voie à prendre, CNESST ou ce recours. J’ai décidé d’entreprendre les démarches par la CNESST à cause de ma médication d’exception qui implique des dépenses récurrentes et importantes sur un possible mais improbable long terme. 6- Les registres d’amiante Au Québec, les employeurs sont tenus d’avoir un registre sur la gestion préventive de l’amiante des immeubles qu’ils occupent. L’Université de Montréal (UdeM) est à la fois employeur et propriétaire de la plupart des immeubles qu’elle occupe, ce qui facilite les choses. Et elle tient bel et bien ce registre. L’accès à ce registre par le travailleur-victime est un élément essentiel à sa défense dans le cadre d’un recours, que ce soit à la CNESST ou auprès du recours collectif américain. En fait, tous les travailleurs, cols blancs et cols bleus, devraient y avoir accès pour connaître les risques qu’ils encourent sur les lieux de travail. La législation prévoit : « La présentation systématique du registre à tous les travailleurs n’est pas nécessaire. L’employeur qui a autorité sur l’établissement doit le mettre à la disposition des travailleurs et de leurs représentants qui œuvrent dans son établissement [5] . » (Le gras est de moi). L’énoncé est simple, sa matérialisation beaucoup moins. Profitant de la panique qu’a suscité à l’UdeM la parution de l’article de La Presse+ sur mon cas, j’ai rencontré la présidente du Syndicat des professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM) et la partie syndicale du Comité Santé et Sécurité de l’institution pour leur parler des problèmes que j’ai rencontrés et, surtout, de ce qui devrait être fait pour réduire les contaminations futures, soutenir les victimes des 30 ou 40 années à venir et les aider dans leurs demandes d’indemnisation. Le syndicat prend très clairement le dossier à cœur. Dans ce contexte, j’ai demandé au syndicat s’il avait accès aux registres d’amiante; la réponse est non. Le SPGUM a alors initié des démarches en ce sens. Il y a d’abord eu réception de l’information partielle relative à mon cas, information disponible par secteur et non par bureau : Pour ce qui est du 5e étage de l’aile C du Pavillon Lionel-Groulx, les tuiles acoustiques qui contenaient de l’amiante ont été retirées. Seulement certaines tuiles de plancher peuvent contenir de l’amiante à certains endroits. Le danger subsiste seulement si des travaux sont effectués sur ces éléments. Des procédures de travail encadrent le tout. Puis la demande d’accès à plus de détails et à l’ensemble des registres a été promise pour le 30 janvier dernier mais elle n’a pas encore été satisfaite au moment d’écrire ces lignes (11 février 2020). J’ai transmis l’information relative à mon cas lors de ma comparution devant le Comité des trois pneumologues. Ce fut un élément important dans l’identification de la source de ma contamination. Les pneumologues auraient aussi voulu avoir les résultats d’analyse de ces tuiles, ce que le registre complet doit contenir. Pour l’heure, faire sortir ces informations même si la loi prévoit qu’elles sont disponibles aux travailleurs et à leurs représentants s’annonce un travail titanesque. L’accès aux registres d’amiante doit être simple et rapide pour toutes les victimes de l’amiante. La chose est d’autant plus fondamentale pour les cols blancs qui n’ont pas travaillé directement avec l’amiante mais qui en avaient simplement dans leur environnement. Plus généralement, ces registres devraient être accessible à tous, y compris par exemple les étudiants qui fréquentent l’UdeM. Ce ne sont pas que les travailleurs qui sont exposés dans les édifices publics. Dans les immeubles, une signalisation préventive du type « attention amiante, danger si déplacé ou manipulé » devrait être en place pour informer toutes les personnes qui y travaillent ou y circulent. Et, dans le cas des grands employeurs, il faut une campagne de sensibilisation permanente visant d’une part à informer sur l’amiante, sa localisation et ses usages au sein de ses immeubles et sur les précautions à prendre. D’autre part elle devrait rassurer sur sa gestion par l’institution. Seule la transparence peut permettre la connaissance des dangers, la réduction des expositions, et augmenter les recours par les cols blancs à des indemnisations auxquelles ils ont autant droit que les travailleurs manuels. Ils y laissent tout autant leur vie. Tous les employés du Québec devraient demander accès à ces registres dès maintenant, pendant qu’ils peuvent encore prévenir, pas une fois affecté par l’amiante. C’est la seule façon de réduire immédiatement les risques d’exposition et prévenir des cancers qui se déclareraient sinon dans 10, 20 ou 30 ans et plus. 7- Conclusion et recommandations La proportion des cols blancs ayant une maladie reliée l’amiante au bureau est, somme toute, inconnue et très largement sous-évaluée. L’amiante est un tueur professionnel beaucoup plus important que ce qui est évalué avec les données de la CNESST où on ne compte que les réclamations déposées et acceptées, alors qu’elles sont sous réclamées et difficiles à faire accepter pour les cols blancs. Il s’ensuit Que l’usage de l’amiante et le recyclage des résidus amiantés devraient être bannis tant et aussi longtemps qu’on n’a pas correctement recueilli les données sur l’ensemble des victimes au travail, qu’on n’a pas réglé les conséquences de l’usage passé de l’amiante, qu’on n’a pas trouvé façon d’indemniser correctement toutes les victimes, pas seulement les travailleurs, et qu’on n’a pas géré correctement les effets de l’amiante déjà en place. Que le processus d’orientation vers une demande d’indemnisation dans le cas des cols blancs doit être révisé pour le rendre juste et efficace. Notamment en informant ceux-ci de leurs recours dès le diagnostic si la probabilité est non nulle qu’ils aient été exposés à l’amiante sur leur lieu de travail et en leur expliquant qu’ils peuvent avoir accès aux registres d’amiante de leurs employeurs présents et passés. En assurant aussi la présence de spécialistes du Travail et de l’Environnement sur le Comité CNESST pour compléter le savoir disponible sur le comité, élargir sa capacité d’évaluation et mieux comprendre la réalité des cols blancs. Information et transparence : Les registres d’amiante des immeubles doivent être publics et consultables sans avoir affaire à l’employeur ou au propriétaire d’immeuble. À défaut d’une telle disponibilité générale, il faut s’assurer que l’accès aux registres d’amiante des employeurs présents et passés soit simple et rapide pour tous les travailleurs et toutes les victimes de l’amiante ayant pu fréquenter leurs immeubles. Dans les immeubles, une signalisation préventive du type « attention amiante, danger si déplacé ou manipulé » devrait être en place pour informer de façon permanente toutes les personnes qui y travaillent ou y circulent. Dans le cas des grands employeurs, il faut une campagne de sensibilisation permanente visant d’une part à informer sur la présence d’amiante, sa localisation et ses usages au sein de ses immeubles et, visant d’autre part à rassurer sur sa gestion et sur l’usage sécuritaire des lieux.

  • But et Mission | AVAQ

    Notre but Promouvoir la solidarité et l'entraide entre les victimes de l'amiante, qu'elles aient été exposées dans le cours de leur travail, par le contact quotidien avec des travailleurs ayant été exposés à l'amiante, ou dans l’environnement. Notre mission Assister Accompagner les victimes dans la défense de leurs droits afin d'avoir une indemnisation des préjudices subis. Communiquer Informer la population des dangers inhérents à l'exposition aux poussières d'amiante, dans le contexte actuel. Protéger Défendre auprès des pouvoirs publics le droit des victimes à une compensation financière. Fortifier Renforcer et promouvoir les mesures de prévention en milieu de travail et dans l'environnement.

  • Julie, 00000000-0000-0000-0000-000000000006

    < Retour Julie Une image qui en dit long sur la perte d'un être cher et merci à Julie de nous permettre de vous partager son texte lu le 28 avril 2021. D’abord, merci à vous tous qui prenez le temps d’assister à cette cérémonie pour rendre hommage à Jean et à M. Yves. S’ils étaient parmi nous, je suis certaine qu’ils seraient très émus de la mobilisation à leur égard. Quand j’ai su que l’Association pour les Victimes de l’amiante du Québec (AVAQ), avec le syndicat des professeurs (SGPUM), avait l’intention de faire une cérémonie commémorative en hommage à mon père, j’ai été très touchée. On nous a demandé, à ma mère et moi, si nous voulions dire quelques mots et j’ai souhaité participer. On m’a dit : «Ce ne sera pas long, juste 5 minutes!» et moi, étant de nature plutôt timide, je me suis dit «Parfait, je n’aurai pas à trop parler». Mais en m’asseyant pour rédiger ces quelques mots, l’ampleur de la tâche m’a parue insurmontable. Comment résumer, en 5 minutes, l’homme qu’était Jean? Impossible. Vous êtes nombreux à l’avoir connu, et plusieurs d’entre vous ont également eu la grande gentillesse d’écrire quelques lignes sur lui sur le site d’Urgel Bourgie ou sur le site que nous avons monté en son honneur, jeanrenaud.info . Vous avez été nombreux à souligner son intelligence, son oeil pétillant, son attitude sans prétention qui le rendait facile d’approche et de contact agréable, son amour pour les bonnes choses de la vie, le vin, la bouffe... Finalement, en réfléchissant à tout ce que vous avez écrit et en pensant à lui, à sa vie, aux «grands dossiers» qu’il a menés, je crois que je peux résumer qui il était en disant simplement qu’il était passionné. Surtout passionné d’apprendre et de comprendre le fonctionnement des choses. Cette passion l’a animé, autant quand il était petit et qu’il s’amusait dans la shoppe de son père à utiliser les grosses machines et à comprendre comment on s’installait pour faire une chaîne de montage, que plus tard, pour comprendre les défis et les enjeux de l’intégration des nouveaux arrivants à l’aide des méthodes quantitatives. D’ailleurs, il disait souvent «Moi, je ne travaille pas, je joue» lorsqu’il analysait ses données. Au lieu de lire un bon roman avant de se coucher, il lisait parfois le manuel de SPSS, pour le plaisir. Cette passion était tout aussi présente pour ses passe temps. Quand il a décidé qu’il souhaitait faire son pain, il a passé des mois à étudier, à lire sur le sujet, à expérimenter (avec ma mère et moi comme cobayes), à goûter le pain expérimental versus le pain contrôle. Et une fois le résultat satisfaisant, croyez vous qu’il s’est arrêté? Pas du tout. Il a continué de lire, d’essayer des choses, si bien que son pain est devenu bien plus que «satisfaisant», mais carrément délicieux. Je ne doute pas que ce même désir d’aller au fond des choses et de maîtriser son sujet en profondeur l’a guidé dans la mise sur pied de son étude longitudinale ENI, qui a été un de ses «grands dossiers». Jean avait également le génie d’arriver à transposer une chose qu’il avait apprise dans un domaine pour l’appliquer à un autre domaine nouveau. Par exemple, il est parmi les premiers àavoir appliqué à la sociologie des types d’analyses statistiques habituellement utilisées en démographie, en économie ou en biologie. Sur le plan plus personnel, il a transposé son expérience de chaîne de montage pour produire des poignées de porte en métal lorsqu’il aidait son père pendant l’été à sa shoppe pour faire une production efficace de poireaux blanchis et de compote de pommes pour l’hiver.Pas surprenant non plus que ce mode de découverte et d’apprentissage ait été l’une des bases de notre relation. Très tôt dans ma vie, il m’a fait la promesse qu’il m’apprendrait «tout ce qu’il savait». De cette façon, il m’offrait en quelque sorte son plus grand trésor : ses connaissances, mais surtout son goût pour la découverte et la compréhension des choses. Je crois que sa profonde curiosité intellectuelle a contribué à son succès professionnel : il a foncé dans ses projets, même si son approche pouvait être marginale à l’époque. Car les recherches quantitatives en sociologie n’étaient pas les plus populaires à l’époque. Je crois que cette attitude a aussi contribué à son succès «personnel», en quelque sorte. Il aimait les gens, et il aimait les voir animés d’un désir de comprendre et d’apprendre comme lui. Il aimait, et il avait un certain talent pour faire collaborer les gens. Depuis son adolescence, alors qu’il devenait président d’une association de 3 collèges classiques, jusqu’à l’Université où, alors qu’il dirigeait le Centre d’études ethnique de l’Université de Montréal (CEETUM), il a réussi à le rendre inter--universitaire. À l’approche de la retraite, il a souhaité obtenir le titre de professeur émérite, mais pas seulement pour la reconnaissance que cela représente... surtout pour conserver son accès à la bibliothèque de l’université et à sa richesse d’articles et de revues scientifiques. Même retraité, il est devenu le président du conseil d’administration des condos de Profil O, peu de temps après y avoir emménagé. Quel plaisir il a eu à découvrir comment fonctionnent tous les systèmes d’un grand édifice à condo, comme la ventilation, le chauffage et la climatisation, les différentes alarmes, etc., et à rassembler les gens pour en assurer la pérennité. Il a dû renoncer à la présidence suite à la découverte de son mésothéliome, mais il est toujours resté impliqué à la mesure de son énergie auprès du conseil d’administration. C’est ce diagnostic qui l’aura mené finalement vers son dernier «grand dossier», celui de la reconnaissance des victimes cols blancs de l’amiante, dont il fait partie. Vous comprendrez sûrement que, pour se battre pour la reconnaissance de son diagnostic comme étant une maladie professionnelle et tenter d’utiliser sa propre expérience pour faire évoluer le dossier de l’amiante au niveau de la société, cela prenait une énergie qu’on ne peut avoir en de telles circonstances que quand on est vraiment passionné. Cette passion qui l’a guidé dans ce dossier était celle de faire profiter à d’autres qui le suivraient du chemin qu’il aurait tracé pour eux, et de rendre par le fait même son expérience de la maladie riche de sens. Bien qu’il soit décédé avant d’avoir pu en voir la résolution finale, il aura réussi hors de tout doute à mettre ce dossier en lumière sur la place publique et à faire avancer les choses. Inutile peut--être de vous le dire, mais je le fais quand même, je suis très fière de l’avoir eu comme papa. Il me manque déjà beaucoup.

  • Notre équipe | AVAQ

    Notre équipe Janine Gingras Le conseil d'administration Présidente Janine Gingras Janine est membre de l’AVAQ depuis 2018. Elle possède une maîtrise en sciences orientée sur la réadaptation des accidentés du travail. Après 25 ans de services à la CNESST, elle a pris sa retraite en 2019 en tant qu’inspectrice. Dernièrement, après 20 ans d’enseignement, à l’UdeM, elle a pris sa retraite en tant que chargée de cours en SST. De plus, elle a été responsable de la SST des membres de son syndicat (SCCCUM). Avant de travailler à la CNESST, elle avait travaillé dans plusieurs domaines, tels que les hôpitaux, les mines, Postes Canada et à la Ville de Montréal. Par son leadership, Janine a réussi à gérer des équipes dans son milieu de travail et dans le bénévolat. Par sa grande écoute et par son goût d’aider les gens, Janine a su comprendre les travailleurs dans le besoin dans plusieurs secteurs professionnels, dont l’amiantose, et monter les dossiers avec succès pour les défendre. Par son engagement, elle ne craint pas de se retrousser les manches et dire tout haut ce qu’elle pense à des gens qui ne respectent pas les travailleurs. Janine Gingras, BSc. infirmière, M.Sc. Vice président Paul Brosseau Paul Brosseau, membre du conseil d’administration de l’AVAQ, apporte une expertise précieuse en tant qu'enseignant au Cégep Ahuntsic et solliciteur engagé. Avec une carrière sur les chantiers de construction et à l'ASP Construction, il a entendu les témoignages poignants de victimes ignorant leur statut. Son expérience en formation sur l'amiante et son apprentissage quotidien auprès d'experts lui confèrent une connaissance approfondie du sujet. Paul est reconnu pour son franc-parler, renforçant son impact au sein de l'AVAQ. Son engagement et ses actions pour la sensibilisation font de lui un membre estimé du conseil, contribuant à la mission de l'AVAQ en faveur des victimes de l'amiante. Secrétaire Trésorier Daniel Legros Daniel s’est joint à l’AVAQ en 2019 car, nouvellement retraité de la CNESST, il voulait conserver un lien avec le domaine de la santé et de la sécurité du travail. En tant que chargé de cours à l’Université de Montréal, Daniel fut interpelé par le dossier de La Presse rapportant un nombre élevé de victimes de la fibre d’amiante chez son employeur. De responsable des médias sociaux à vice-président et maintenant secrétaire-trésorier au Conseil d’administration, Daniel a joué un rôle déterminant en 2022 pour relancer l’AVAQ dans l’actualité et répondre ainsi au besoin d’information des citoyens. Le plan d’action gouvernemental sur l’amiante est au cœur des dossiers qu’il suit avec un grand intérêt. Administratrice Céline Giguère Retraitée du Syndicat canadien de la fonction publique où j'ai travaillé à titre de coordonnatrice du service de santé et de sécurité du travail pendant plus de 15 ans. Mes interventions se sont faites tant au niveau de l’indemnisation que de la prévention J'ai participé aussi à de nombreux travaux de recherche sur le sujet. Administrateur Daniel Green Politicien canadien, environnementaliste et vulgarisateur scientifique. Depuis plus de 30 ans, il se consacre à la problématique des substances toxiques dans l'environnement. Il est reconnu pour sa capacité à vulgariser des concepts scientifiques complexes en écotoxicologie et à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux. En tant que consultant pour plusieurs associations environnementales tel que « Société pour vaincre la pollution (SVP) » ou l'AVAQ , il intervient régulièrement sur des questions telles que la contamination de l'environnement, l'amiante et les dangers de la pollution sur la santé publique. Administrateur Marc Robidoux Né à Montréal et déménagé à Murdochville en plein coeur de la Gaspesie à l'âge de 11 ans. J'ai fait mes débuts dans le syndicat à l'âge de 17 ans comme responsable des jeunes durant la grève des Métallos de 9 mois à Murdochville en 1979. Je suis délégué social FTQ depuis plus de 30 ans. Délégué syndical pour L'AFPC Canada depuis 25 ans. J'ai été président de la section locale de Matane pendant 15 ans et co-président syndical du Comité local de santé et sécurité au travail. Je suis aussi intervenant en santé mentale. Aujourd'hui je suis 2ieme VP de ma section locale et membre du comité mixte en santé mentale et en santé et sécurité au travail. Mon père est décédé en 2007 de l'amiantose c'est ma principale motivation à mon implication Administratrice Marie Cajuste Professionnelle du domaine de la santé et des services sociaux comptant plus de vingt ans d'expérience en analyses biomédicales, son bagage académique se compose d'un baccalauréat par cumul, comprenant un certificat en gestion et assurance de la qualité, un mineur en santé et sécurité au travail, ainsi que d'un certificat en relations industrielles. Sa motivation à s'investir au sein de l’AVAQ, découle d'une sensibilisation résultant du vécu d'une collègue universitaire ayant été touchée de près par l'amiantose. Elle désire depuis lors, s'engager dans la sensibilisation et la prévention auprès des travailleurs exposés à l'amiante, en plus d’apporter son soutien aux personnes victimes de l'amiantose. De par sa formation polyvalente et sa passion pour la promotion de la santé et de la sécurité au travail, elle est une actrice engagée, prête à intervenir de manière holistique et à contribuer activement à la mission de l’AVAQ. Administrateur Yv Bonnier Viger Médecin et épidémiologiste reconnu, spécialiste en santé publique et médecine préventive. Il occupe actuellement le poste de directeur régional de santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et est professeur à l'Université Laval. Son engagement envers les communautés autochtones, sa lutte contre l'épidémie de sida en Afrique francophone et sa défense de la santé publique sont des éléments clés de sa carrière. Yv Bonnier Viger est également un fervent défenseur de la réduction des inégalités sociales de santé. Son travail et ses contributions ont été récompensés par plusieurs prix et distinctions. Administratrice Diane Parent Diane a joint le ÇA de l’AVAQ en 2024. Elle a débuté sa carrière comme hygiéniste industrielle au sein d’un département de santé communautaire où elle a fait l’identification des risques dans une variété de milieux de travail. Elle en ensuite œuvré au sein de la direction de santé publique de Montréal. En 2002, elle a joint l’équipe de l’ASSTSAS comme directrice générale. Passionnée de santé et sécurité au travail, Diane a toujours eu à cœur la prévention et a travaillé en faveur de milieu de travail plus sain et sécuritaire. Les conseillers Conseiller scientifique Norman King Il a obtenu sa maîtrise en épidémiologie de l'Université McGill en 1978 et a fait une carrière de 35 ans dans le domaine de la santé au travail et de la santé environnementale. Actuellement retraité, il agit comme chargé de cours en santé et sécurité du travail à l'UQAM. Son rôle en tant que conseiller scientifique pour l'AVAQ l'amène à soutenir les victimes de maladies professionnelles causées par l'amiante et leurs familles dans le processus de réclamation pour maladie professionnelle. Il produit des expertises et témoigne en tant qu'expert devant les tribunaux. Il fournit également des informations scientifiques à l'AVAQ pour leurs interventions publiques visant à améliorer l'indemnisation et la prévention des maladies professionnelles causées par l'amiante. Conseillère juridique Sophie Mongeon Avocate spécialisée en défense des accidentés de la route, du travail, relations de travail et assurances invalidités, Sophie est diplômée de l'Université de Montréal et membre du Barreau du Québec depuis 1997. Après avoir été confrontée au décès de son père d'une infection nosocomiale contractée en centre hospitalier, elle est initiée au fonctionnement d’une association afin de militer pour le changement en étant membre de l’Association des victimes des infections nosocomiales (ADVIN). Forte de cette expérience et voulant faire plus que défendre les travailleurs.euses ou Successions de gens souffrant d’une exposition à l’amiante devant les tribunaux elle veut en faire plus et elle se joint, en tant qu'avocate-conseil pour l'Association des victimes de l'amiante (AVAQ), en informant les citoyens de leurs droits. Sophie Mongeon est fréquemment invitée à commenter l'actualité à la télévision et à la radio. Elle est l’animatrice du podcast "À Deux Maîtres" mais elle est surtout reconnue pour les capsules présentées sur TikTok avec 75 000 abonnées et vidéos vus plus de 10 Millions de fois. Son travail acharné a été récompensé par Best Lawyers Magazine et Lawyer Monthly. Yv-Bonnier Viger Norman King

  • Nos grands dossiers | AVAQ

    Nos grands dossiers et nos victoires Collection de quelques articles traitant de l'AVAQ et/ou de ses activitées Action collective Action collective autorisée contre la CNESST pour indemnisations liées à l'amiante. Procédures, inscription, avis aux membres, représentants, procureurs. Pas de frais si le recours est rejeté. Ouvrir site web Habitation l'amiante et les municipalités L'AVAQ demande aux municipalités d'assumer leur responsabilité en protégeant la santé des résidents lors de travaux de rénovation avec de l'amiante. Ouvrir PDF Plan d'action gouvernemental sur l'amiante Le gouvernement du Québec souhaite répondre favorablement aux besoins des populations et des travailleurs, comme aux souhaits des communautés en quête de revitalisation. Cliquer sur l'image pour ouvrir le PDF du Plan d'action gouvernemental. Ouvrir le Communiqué 11 Mesures du plan d'action gouvernemental Le plan d'action 2022-2025 du gouvernement présente 11 mesures qui ont pour objectif de s’attaquer au passif lié à l’amiante et de créer des actifs à partir des résidus miniers amiantés. L'AVAQ suivra de près les travaux des différents ministères et organismes dans la réalisation de ces mesures Ouvrir PDF Abaissement de la norme Le Québec adopte enfin une norme d'exposition à l'amiante de 0,1 f/cc, mais l'AVAQ réclame une limite encore plus stricte de 0,01 f/cc pour mieux protéger les travailleurs. Risques persistants dans les travaux de rénovation et les résidus d'amiante. Ouvrir PDF Nos victoires Lettre transmise à la PDG de la CNESST Voici la lettre transmise à la PDG de la CNESST le 17 mai dernier. Un accusé de réception nous promet une réponse de son vice-président à l'indemnisation et à la réintégration au travail. Ouvrir PDF Question de la députée libérale Madwa-Nika Cadet Merci à la députée libérale Madwa-Nika Cadet d’avoir posé aujourd'hui une excellente question au ministre du Travail. Un dossier à suivre pour obtenir une modification significative à une politique interne de la CNESST. On attend la réponse de la CNESST. Voir la vidéo Réponse de la PDG de la CNESST à la demande de révision Document traitant la modification de la politique 2.06 Ouvrir PDF Nos mémoires au BAPE Tourner la page de l’amiante et en assumer pleinement l’héritage Le mémoire de l'AVAQ dépose des recommandations pour tourner la page de l'amiante au Québec. Elles incluent l'indemnisation des victimes, la réduction de l'exposition professionnelle, la création d'un fonds d'indemnisation pour les victimes extraprofessionnelles, etc. Ouvrir le PDF Comprendre le processus d'indemnisation des victimes de maladies Avec plus de 20 ans d'expérience en représentation des accidentés du travail auprès de la CNESST et devant le tribunal administratif du travail, la soussignée a eu l'occasion de constater les difficultés que subissent les travailleurs et travailleuses et/ou leur succession et les membres de leur famille. Ouvrir le PDF Dossier sur l'habitation L'amiante à la maison (infographie) Le gouvernement du Canada a créé une infographie qui identifie les endroits où l'amiante peut être présent et fournit des conseils pour éviter les risques associés. Ouvrir le site web Amiante : qui protège les locataires? Que se passe-t-il si un locataire découvre de la poussière d’amiante dans son logement à la suite de travaux majeurs réalisés dans son immeuble? Des locataires montréalais se demandent qui est là pour les protéger en pareille situation... Ouvrir site web L'amiante et l'inspection à la ville de Montréal Cette fiche a été préparée par la Direction de l'habitation de la ville de Montréal à l’intention des inspecteurs des programmes de rénovation, des inspecteurs du cadre bâti et des chargés de subventions. Ouvrir PDF

  • Faire un don | AVAQ

    Faire un don Chaque don compte et nous vous remercions chaleureusement de votre générosité. Ensemble, nous pouvons faire une différence dans la vie des victimes et lutter pour la justice et la reconnaissance qu'elles méritent. Précision importante L’AVAQ n’est pas un organisme de bienfaisance reconnu par l’Agence du revenu du Canada, ce qui signifie que nous ne pouvons pas remettre de reçus pour vos déclarations d’impôts. Cependant, nous sommes ouverts à toute contribution monétaire, et sur demande, nous remettrons un reçu personnel à cet effet. Votre soutien financier est précieux, car il nous permet d'organiser des activités bénéfiques pour les victimes de l’amiante. Nous vous remercions sincèrement de votre solidarité envers notre cause et vous encourageons à sensibiliser vos proches aux dangers de l’amiante, ainsi qu'à les inviter à nous suivre sur notre groupe et notre page Facebook. Contribuer par chèque Vous pouvez faire un chèque personnel adressé à l’ordre de l’Association pour les victimes de l'amiante du Québec À l’adresse postale suivante: ​ Association pour les victimes de l’amiante du Québec (AVAQ) C.P. 31 Succ. Pointe-aux-Trembles Montréal QC H1B 5K1 Contribuer par virement bancaire Vous pouvez envoyer le montant par interac à l’adresse courriel suivante: ​ avaq.adm@gmail.com ​ Cliquer ici pour avoir la procédure Méthodes de contribution N'oubliez pas que vous pouvez faire un don testamentaire!

  • Copie de Maladies | AVAQ

    Maladies L'amiante est une substance toxique qui a eu des conséquences dévastatrices sur la santé de nombreuses personnes. Ici, vous trouverez des informations détaillées sur les maladies respiratoires et les cancers liés à l'amiante, tel que le mésothéliome, le cancer du poumon et l'amiantose, ainsi que leurs symptômes, leurs traitements et les mesures de prévention à prendre. Télécharger la section 3.1 du Rapport 351 du BAPE Le BAPE est une organisation indépendante chargée d'évaluer les projets et les politiques en matière d'environnement au Québec. Le rapport 351 examine l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés au Québec. Le mandat de l'INSPQ ​ En 2003, l'INSPQ a reçu le mandat de développer et d’implanter un système de surveillance des expositions à l’amiante au Québec et des maladies qui en découlent. Le réseau canadien des survivants du cancer Le RCSC prépare en ce moment une documentation de base sur l’amiantose, le mésothéliome et le cancer du poumon Plaques pleurales Les plaques pleurales, causées par l'amiante, épaississent les membranes pulmonaires, entraînant parfois douleurs thoraciques, difficultés respiratoires et toux. Elles signalent une exposition passée à l'amiante, augmentant le risque de maladies graves. ​ En Europe, il est possible de recevoir une indemnisation si l'on est diagnostiqué avec des plaques pleurales. Cependant, jusqu'à présent, cela n'est pas le cas au Québec. En savoir plus Amiantose L'amiantose est une maladie pulmonaire due à l'exposition à l'amiante, avec fibrose et capacité pulmonaire réduite. Symptômes : respiration sifflante, toux, oppression thoracique et fatigue. Non-cancéreuse, mais complications possibles et risques accrus d'autres affections respiratoires. Source 1 APQ Source 2 INSPQ Cancer du poumon Le cancer pulmonaire grave est causé par l'exposition prolongée à l'amiante. Symptômes : toux persistante, douleurs thoraciques, perte de poids, fatigue. Dépistage précoce et traitement essentiels. Source 1 SCC Source 2 APQ Mésothéliome Le mésothéliome est un cancer rare des membranes protectrices des organes internes, causé principalement par l'amiante. Symptômes : douleur thoracique, toux persistante, fatigue, perte de poids, essoufflements. Diagnostic souvent à un stade avancé. Sensibilisation et dépistage précoce essentiels pour améliorer les chances de survie et les options de traitement. Source 1 SCC Source 2 APQ Source 3 FCM Cancer larynx Le cancer du larynx est une forme de cancer qui affecte la gorge et les cordes vocales. Les symptômes courants incluent une voix enrouée persistante, des difficultés à avaler, une douleur dans la gorge et une toux chronique. Source 1 SCC Source 2 ANSES Autres cancers Les autorités scientifiques et sanitaires ont de plus en plus de preuves que les expositions aux fibres d'amiante causent d'autres types de cancers tels Ovaires Colorectal Pharynx Œsophage Estomac Rectum Foie Ovaires Ovaires

  • Maladies | AVAQ

    Maladies L'amiante est une substance toxique qui a eu des conséquences dévastatrices sur la santé de nombreuses personnes. Ici, vous trouverez des informations détaillées sur les maladies respiratoires et les cancers liés à l'amiante, tel que le mésothéliome, le cancer du poumon et l'amiantose, ainsi que leurs symptômes, leurs traitements et les mesures de prévention à prendre. Télécharger la section 3.1 du Rapport 351 du BAPE Le BAPE est une organisation indépendante chargée d'évaluer les projets et les politiques en matière d'environnement au Québec. Le rapport 351 examine l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés au Québec. Le mandat de l'INSPQ ​ En 2003, l'INSPQ a reçu le mandat de développer et d’implanter un système de surveillance des expositions à l’amiante au Québec et des maladies qui en découlent. Le Réseau canadien des survivants du cancer ​ Selon l’Association des commissions des accidents du travail du Canada (ACATC), le mésothéliome et les cancers du poumon causés par une exposition à l’amiante sont la première cause de décès liés au travail au Canada. Plaques pleurales Les plaques pleurales, causées par l'amiante, épaississent les membranes pulmonaires, entraînant parfois douleurs thoraciques, difficultés respiratoires et toux. Elles signalent une exposition passée à l'amiante, augmentant le risque de maladies graves. ​ En Europe, il est possible de recevoir une indemnisation si l'on est diagnostiqué avec des plaques pleurales. Cependant, jusqu'à présent, cela n'est pas le cas au Québec. En savoir plus Amiantose L'amiantose est une maladie pulmonaire due à l'exposition à l'amiante, avec fibrose et capacité pulmonaire réduite. Symptômes : respiration sifflante, toux, oppression thoracique et fatigue. Non-cancéreuse, mais complications possibles et risques accrus d'autres affections respiratoires. Source 1 APQ Source 2 INSPQ Cancer du poumon Le cancer pulmonaire grave est causé par l'exposition prolongée à l'amiante. Symptômes : toux persistante, douleurs thoraciques, perte de poids, fatigue. Dépistage précoce et traitement essentiels. Source 1 SCC Source 2 APQ Mésothéliome Le mésothéliome est un cancer rare des membranes protectrices des organes internes, causé principalement par l'amiante. Symptômes : douleur thoracique, toux persistante, fatigue, perte de poids, essoufflements. Diagnostic souvent à un stade avancé. Sensibilisation et dépistage précoce essentiels pour améliorer les chances de survie et les options de traitement. Source 1 SCC Source 2 APQ Source 3 FCM Source 4 RCSC Cancer larynx Le cancer du larynx est une forme de cancer qui affecte la gorge et les cordes vocales. Les symptômes courants incluent une voix enrouée persistante, des difficultés à avaler, une douleur dans la gorge et une toux chronique. Source 1 SCC Source 2 ANSES Autres cancers Les autorités scientifiques et sanitaires ont de plus en plus de preuves que les expositions aux fibres d'amiante causent d'autres types de cancers tels Ovaires Colorectal Pharynx Œsophage Estomac Rectum Foie Ovaires Ovaires

  • Histoire | AVAQ

    Histoire Plongez dans les documents, les témoignages et les événements clés qui ont façonné cette histoire. Ensemble, nous œuvrons pour faire de cette tragédie une leçon pour les générations futures et pour assurer un avenir plus sûr pour tous. Sauter vers une section Histoire de l'amiante dans le monde et au Québec Extrait du rapport 351 du BAPE Liste des pays qui ont banni l'amiante Amiante: 150 ans de présence au Québec Film « '49, Un souffle de colère » et monument à Thetford Histore Histoire de l'amiante au Québec jusqu'en 2017 Histoire de l'amiante dans le monde L'histoire de l'amiante remonte à des milliers d'années. Voici un aperçu de son évolution au fil du temps. ​ Antiquité L'utilisation de l'amiante remonte à l'Antiquité. Les Égyptiens l'utilisaient pour fabriquer des tissus résistants au feu, des étoffes funéraires et des matériaux d'embaumement. Les Romains l'utilisaient également dans la construction, notamment pour les revêtements de toiture. ​ Révolution industrielle Au 19e siècle, l'amiante a connu une utilisation plus répandue avec l'avènement de la révolution industrielle. Ses propriétés ignifuges, résistantes à la chaleur et isolantes, en ont fait un matériau très apprécié. Il a été utilisé dans l'industrie textile pour fabriquer des vêtements ignifuges et des garnitures de freins, ainsi que dans la construction pour des produits tels que les plaques de fibrociment. ​ Expansion au 20e siècle Au cours du 20e siècle, l'utilisation de l'amiante s'est encore intensifiée. Il a été largement utilisé dans divers secteurs, y compris la construction, l'automobile, l'aérospatiale, l'industrie navale et l'électricité. Les propriétés de l'amiante en matière d'isolation thermique et électrique, de résistance mécanique et de protection contre les incendies étaient hautement prisées. ​ Conscience des risques pour la santé Dans les années 1900, des rapports médicaux ont commencé à faire le lien entre l'exposition à l'amiante et des problèmes de santé, notamment la fibrose pulmonaire et les cancers. Cependant, il a fallu des décennies avant que les effets nocifs de l'amiante ne soient pleinement reconnus. ​ Réglementations et interdictions À partir des années 1970, les réglementations sur l'amiante ont commencé à se renforcer. De nombreux pays ont mis en place des restrictions sur son utilisation et ont établi des normes de sécurité pour protéger les travailleurs et le grand public. Certains pays, comme la France, ont finalement interdit l'utilisation de l'amiante en 1997. ​ Procès et litiges massifs À mesure que la connaissance des effets nocifs de l'amiante augmentait, des procès et des litiges massifs ont été intentés contre les entreprises qui fabriquaient et utilisaient des produits à base d'amiante. Ces poursuites ont conduit à des faillites et à la création de fonds d'indemnisation pour les victimes de l'amiante. Aujourd'hui, l'amiante est largement reconnu comme un danger pour la santé humaine. Son utilisation est strictement réglementée dans de nombreux pays, et des mesures sont prises pour l'éliminer et protéger les personnes contre l'exposition à l’amiante. ​ (Source : ChatGPT ) Extrait du BAPE Télécharger l'extrait histoire du BAPE Le BAPE informe et consulte les citoyens, enquête, puis avise le ministre responsable de l'Environnement sur les dossiers qu'il lui confie, afin d'éclairer la prise de décision gouvernementale. Le rapport 351 examine l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés au Québec. Pays qui ont banni l'amiante Liste des pays qui ont banni l'amiante Voici un tableau des pays qui ont interdit l'amiante dans le monde. Ces pays ont pris des mesures pour protéger la santé de leurs citoyens en restreignant ou en interdisant complètement cette substance dangereuse. Cette liste illustre les progrès mondiaux vers l'élimination de l'amiante et met en évidence l'importance de la coopération internationale pour assurer un environnement plus sûr pour tous. Source (En anglais): http://www.ibasecretariat.org/alpha_ban_list.php Information tirée du Secrétariat international d'interdiction de l'amiante Amiante 150 ans de présence au Québec Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Micheline Marier Grâce à sa contribution, à la chronologie disponible sur le site internet du Congrès du travail du Canada , au rapport du 351 du BAPE et liens de ministères et organismes gouvernementaux, nous avons pu créer une ligne de temps complémentaire sur l'histoire de l'amiante au Québec. 2023 «Création de l’Observatoire national de l’amiante qui aura pignon sur rue à Thetford et coordonnera les recherches sur les questions relatives aux impacts de la manipulation de résidus miniers amiantés sur la qualité de l’air, l’environnement, la santé des populations et des travailleurs ainsi que sur la qualité de vie des communautés.» (3) 2022 «Le gouvernement dépose son plan d'action 2022-2025 Amiante et les résidus miniers amiantés au Québec vers la transformation d'un passif en un actif durable. Ce plan comporte 11 mesures.» (4) 2022 «Formation d'un Comité-conseil au CA de la CNESST pour assurer le suivi du Plan d'action sur l'amiante» (5) Voir plus Références ​ (1) Marier, M. (2016). De la grève de l’amiante au lobby prochrysotile. La question de l’amiante chez les syndicats québécois de l’amiante 1973-1983 [Mémoire de maîtrise en histoire, Université de Montréal] (2) Congrès du travail du Canada Chronologie de l'amiante au Canada https://congresdutravail.ca/uncategorized/amiante-au-canada-chronologie/ site consulté le 6 juillet 2023 (3) Portail du réseau collégial du Québec Implantation de l'Observatoire national de l'amiante du Québec http://lescegeps.com/nouvelles/2023-02-03_implantation_de_lobservatoire_national_de_lamiante_dans_la_region_de_thetford site consulté le 6 juillet 2023 (4) Plan d'action sur l'amiante 2022-2025 Amiante et les résidus miniers amiantés au Québec vers la transformation d'un passif en un actif durable https://www.environnement.gouv.qc.ca/communiques/2022/plan-action-amiante-2022-2025.pdf site consulté le 6 juillet 2023 (5) Commission des normes , de l'équité et de la santé et sécurité du travail Comité conseil 3.81 Comité conseil sur le suivi du Plan d'action gouvernemental sur l'amiante https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/organisation/cnesst/structure-dorganisation/comites-conseils . site consulté le 6 juillet 2023 (6) Bureau d'audience publique sur l'environnement, Rapport 351 l'état des lieux et la gestion de l'amiante et des résidus amiantés. https://voute.bape.gouv.qc.ca/dl?id=00000156531 site consulté le 6 juillet 2023 (7) Gouvernement du Canada Règlement interdisant l'amiante et les produits contenant de l'amiante https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/gestion-substances-toxiques/liste-loi-canadienne-protection-environnement/amiante/informations-reglement-interdiction.html#:~:text=Le%20R%C3%A8glement%20interdisant%20l%E2%80%99amiante%20et%20les%20produits%20contenant,population%20canadienne%20contre%20les%20risques%20d%E2%80%99exposition%20%C3%A0%20l%E2%80%99amiante . site consulté le 6 juillet 2023 (8) Ministère des ressources naturelles 2002 Politique d'utilisation accrue et sécuritaire de l'amiante chrysotile au Québec https://mrnf.gouv.qc.ca/documents/ministere/politique-amiante.pdf site consulté le 6 juillet 2023 Ligne de temps Film Film « '49, un souffle de colère » Monument aux travailleurs qui ont laissé leur vie dans les mines d'amiante Vue avant, plaque. Musée minéralogique et minier de Thetford Mines Andréanne Boucher 2014 - Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Retourner en haut

  • Environnement | AVAQ

    Environnement L'amiante a été largement utilisé dans de nombreux secteurs, tels que l'industrie, la construction, l'automobile, et plus encore, ce qui a entraîné une présence répandue de cette substance dangereuse. Cette page vise à vous informer sur les lieux et les contextes où l'amiante peut être présent, afin que vous puissiez mieux comprendre les risques potentiels pour votre santé. Les extraits ci-dessous sont tous tirés du rapport 351 du BAPE. Télécharger le Rapport 351 du BAPE Le BAPE est une organisation indépendante chargée d'évaluer les projets et les politiques en matière d'environnement au Québec. Le rapport 351 examine l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés au Québec. L'air Dans ce contexte, et considérant que toutes les activités liées à la valorisation des résidus miniers amiantés pourraient entraîner une remise en suspension de fibres d’amiante dans l’air ambiant, il importe de mettre au point une approche permettant d’éviter que d’éventuels travaux, s’ils étaient autorisés, n’entraînent une augmentation de l’exposition des travailleurs et de la population susceptible de porter atteinte à leur santé... En savoir plus L'eau Les impacts des sites miniers d’amiante et des résidus miniers amiantés (RMA) sur les milieux aquatiques sont évalués à partir de critères de la qualité de l’eau ou à l’aide de comparaisons amont/aval de paramètres physicochimiques et autres constituants de l’écosystème. Les valeurs en amont des sites miniers représentent les valeurs de référence ou, en quelque sorte, « le bruit de fond »... En savoir plus Article de la presse L'amiante dans l'eau Les sols Dès le début de l’exploitation des mines d’amiante à la fin du 19 e siècle, et ce, jusqu’à la mise en place de mesures de contrôle des émissions de poussières d’amiante dans les années 1970, celles-ci étaient aéroportées et déposées sur les sols. Ces poussières étaient comparées à de la neige qui s’accumulait sur des conifères, sur le sol et sur différentes surfaces. Celles issues de l’érosion éolienne et des eaux de ruissellement ont également contribué à la contamination des sols. S’ajoute à ces sources de contamination l’utilisation répandue des résidus miniers amiantés (RMA) comme matériaux de remblai... En savoir plus

  • Actualités | AVAQ

    Actualités Au Québec Amiante à l’école ou au bureau: une nouvelle carte vise à informer Une carte pour prévenir les morts liées à l’amiante Le registre de l'amiante du Québec révèle un danger caché dans 3 000 bâtiments publics (article en anglais) L'action collective contre la CNESST ​ Le plafond leur tombe littéralement sur la tête: un étage d'un bâtiment du réseau de la santé condamné en raison de la présence d'amiante Les proches d’une ancienne infirmière auxiliaire exposée à l’amiante gagnent leur bataille La grève de l'amiante de 1949 Télé Québec Décoloniser l'histoire Reportage d'Éric Jonckheere à la radio anglaise de Radio Canada Résidus miniers et captage du carbone Une entrevue de notre conseiller scientifique le 10 octobre : Est-ce que toutes les maisons contiennent de l'amiante? Les résidus miniers métamorphosés Les résidus miniers Amiante : pourquoi la CNESST cache-t-elle des infos financières aux proches des victimes québécoises? À l'international Le gouvernement britannique rejette la pétition relative au retrait de l'amiante En Europe: l'amiante et pourquoi il est particulièrement dangereux pour les travailleurs Suivez-nous sur Facebook et YouTube!

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